L’accès à la formation pour les salariés en poste
Entre 35 et 50 ans, un salarié souhaite souvent développer ses compétences et sécuriser ainsi son parcours professionnel, cela est d’autant plus vrai avec l’apparition des nouveaux métiers liés au numérique. Les salariés en poste peuvent aujourd’hui bénéficier de solutions de formations favorisant leur maintien et leur réinsertion professionnels, l’élargissement de leurs aptitudes et l’accès à des niveaux supérieurs de qualification. Le succès d’une entreprise dépendant de la qualité de ses salariés, les formations sont aussi un gage de durabilité et de compétitivité pour les employeurs.
Quelles sont les possibilités de formation ?
Il existe 5 possibilités de formation pour les salariés, lesquelles sont : le Compte Personnel de Formation (CPF), le Conseil en Evolution Professionnelle (CEP), le Plan de Formation, la Période de Professionnalisation et le Congé Individuel de Formation (CIF).
Entré en application depuis 2015, le Compte Personnel de Formation (CPF) demeure actif du début de la carrière jusqu’à la retraite, indépendamment du statut du bénéficiaire. Ce compte est alimenté en heures de formation proportionnelles au temps de travail réalisé dans l’année, ainsi qu’en abondements complémentaires. Il permet de capitaliser 24h de formation par an les 5 premières années, puis 12h par an jusqu’à atteindre une limite de 150h. Le CPF permet d’acquérir une qualification, d’augmenter ses compétences, d’être accompagné pour la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), de réaliser un bilan de compétences ou encore de créer ou reprendre une entreprise.
Le Conseil en Evolution Professionnelle (CEP) est un dispositif gratuit proposé par Pôle Emploi. C’est un accompagnement personnalisé permettant à toute personne de faire le point sur sa situation au regard de son projet professionnel, puis d’être orienté dans la mise en œuvre de ce même projet.
Le Plan de Formation de l’entreprise est un document proposé au salarié par l’employeur présentant 2 catégories de formation : les actions d’adaptation au poste de travail (ou liées à l’évolution, ou au maintien, dans la profession), ainsi que les actions de développement des compétences. Cette dernière a lieu durant ou hors du temps de travail, auquel cas elle ne doit pas dépasser 80 heures par an.
A l’issue de ces formations, le salarié reçoit une attestation et son employeur doit reconnaître ses nouvelles compétences en lui proposant une augmentation salariale ou une qualification supérieure.
La Période de Professionnalisation est un dispositif favorisant l’évolution et le maintien professionnels des salariés en CDI, CDD, CDDI ou CUI. Grâce à lui, le salarié suit une formation en alternance, d’une durée minimale de 70 heures répartie sur une période maximale de 12 mois, lui permettant une qualification reconnue par l’Etat. La Période de Professionnalisation offre également aux salariés peu qualifiés la possibilité de suivre une formation visant l’accès au socle de connaissances et de compétences professionnelles. Ces formations sont dispensées soit par l’entreprise elle-même, soit par un organisme spécialisé. Elles peuvent être prises en charge, dans la limite des fonds disponibles, par l’OPCA à hauteur de 9,15 euros de l’heure.
Enfin, le Congé Individuel de Formation (CIF) est un congé permettant au salarié de s’absenter temporairement de son travail pour suivre une formation, d’un an à temps plein ou 1200 heures à temps partiel, permettant l’accès à un niveau supérieur de qualification, le changement de profession, l’enrichissement de ses connaissances, ou la préparation d’un examen pour l’obtention d’un diplôme certifié par l’Etat. Pour en bénéficier, un salarié en CDI doit justifier d’une activité salariée d’au moins 2 ans, consécutifs ou non, dont 1 an chez son employeur actuel. Un salarié en CDD doit, quant à lui, justifier d’une activité salariée d’au moins 2 ans, consécutifs ou non, durant les 5 dernières années, dont 4 mois sous CDD pour la dernière année.