Mondialisation oblige, pour un stage ou un emploi outre-Manche, vous devez rédiger un CV anglais. Et pour cet exercice, pas question de passer votre curriculum français dans un logiciel de traduction, car le CV britannique obéit à ses propres règles. Voici les règles de base pour faire décoller votre carrière à l’international.
La neutralité : un must pour un CV anglais !
Dans le monde anglo-saxon, pas de place pour les informations personnelles dans votre CV. L’objectif étant d’éviter la discrimination, n’y indiquez aucun renseignement susceptible de vous porter préjudice. Seules les coordonnées, au moins le numéro de portable et l’adresse électronique, sont obligatoires pour être rapidement joignable.
Concrètement, bannissez toute mention de votre âge, de votre situation familiale ; même la controversée photo n’y a pas sa place, sauf si elle est essentielle pour le poste auquel vous postulez.
En restant aussi neutre que possible dans la partie « Identité », vous poussez les éventuels recruteurs à concentrer toute leur attention sur vos compétences professionnelles et à vos diplômes ou formations.
Accordez le plus grand soin à vos « skills » et à vos expériences précédentes, c’est là que tout se joue ! Des aptitudes techniques en passant par les langues et l’informatique jusqu’à des compétences plus originales, écrivez tout ce qui valorise votre candidature.
Soyez précis et factuel
Les Anglo-saxons apprécient les CV qui vont droit au but. À vous les verbes d’action plutôt que les longues phrases pour parler de vos missions et responsabilités passées. Et autant que possible, illustrez vos propos avec des éléments quantifiables, vos « key achievments » (objectifs atteints) : chiffre d’affaires réalisé, nombre de gros contrats signés, pourcentage d’augmentation des ventes, réduction des coûts permise par un projet que vous avez piloté, etc.
Comme en France, la présentation recommandée est l’ordre antéchronologique, aussi bien pour le parcours professionnel (« Employment experience » ou « work experience ») qu’académique (« Education & training »).
Soyez particulièrement prudent pour cette rubrique. Prendre des raccourcis dans la traduction depuis le français est tentant, mais les faux-amis sont nombreux, pour ne parler que des types d’établissements (« high school » correspond au lycée et non aux hautes écoles supérieures) ou des diplômes (« bachelor » équivaut à une licence et non au baccalauréat). Oubliez les acronymes qui ne signifient rien pour les non-francophones (DEUG, DUT, HEC…) et cherchez des équivalents anglais à vos niveaux de diplômes et indiquez la spécialité.
Mettez vos hobbies en avant !
Les engagements associatifs, les sports pratiqués en compétition et autres activités extrascolaires ou extraprofessionnelles enrichissent votre profil et sont très appréciés des entreprises anglo-saxonnes, pensez-y !
Si vous manquez d’inspiration, les sites d’emploi sont nombreux à mettre gratuitement à votre disposition des modèles de CV en anglais.
Derniers conseils : traquez les mots en français oubliés, ne mélangez pas les termes américains avec l’anglais de Grande-Bretagne, attention aussi au format des dates (différent entre l’Angleterre et les États-Unis) et faites-vous relire/corriger par une personne qui maîtrise la langue, les fautes et non-sens sont éliminatoires !