Mondialisation oblige, de plus en plus de salariés partent travailler à l’étranger ou postulent dans des entreprises internationales. Lorsque vous préparez votre candidature dans le cadre d’une mobilité internationale, le CV doit se faire en anglais, première langue des affaires à travers le monde ! Le problème, c’est que créer le fameux « résumé » ne se limite pas à traduire votre curriculum français sur Google, car le CV anglais ou américain obéit à ses propres règles.
Contraintes de forme du CV anglais
Ce document doit montrer vos compétences linguistiques au recruteur, puisque le travail et les communications vont se faire en anglais. Pas de place pour les fautes d’orthographe ou de syntaxe ! Pour minimiser les risques, téléchargez un modèle de CV sur les nombreux sites spécialisés gratuits. Et avant d’envoyer votre dossier, faites-vous impérativement relire par un prof d’anglais ou une personne bilingue, vous éviterez de vous faire éliminer d’emblée.
Quant à la longueur, pas de contrainte des deux pages au maximum ! Vous pouvez même aller jusqu’à cinq, pourvu qu’elles contiennent des informations réellement pertinentes. Pensez à vérifier vos marges, car les différences de marges peuvent couper votre CV à l’impression.
Spécificités du contenu du CV anglais
L’organisation du CV anglais reste le même que la version classique du CV français. Toutefois, notez que la liste des qualités est réservée à un éventuel entretien, tandis que l’inscription des références est exigée.
Afin de lutter contre la discrimination, de l’autre côté de l’Atlantique, la partie « État civil », ne comporte que le nom, l’adresse et la nationalité, toute indication d’âge et de genre étant à proscrire, de même que la photo. À part pour les grandes villes, précisez votre pays d’origine.
Vient ensuite la section consacrée aux expériences professionnelles successives dans l’ordre chronologique ou anti-chronologique. Les Anglo-saxons aiment les verbes d’action et les données chiffrées : pas de flou ! Soyez exhaustif, même si votre carrière n’est pas linéaire, les profils originaux sont bienvenus. Intégrez même les emplois intérimaires (« Temporary jobs »).
Le dernier chapitre concernant vos diplômes et formations doit se diviser en deux parties bien distinctes : votre parcours académique sous le titre « Education » et vos formations en entreprise et stages sous « Training » (se dit aussi « Placement » ou « Internship »).
Attention à la traduction au mot à mot de certains termes
Dans le contenu, du français à l’anglais, certaines terminologies se ressemblent, mais en réalité, leur signification d’une langue à l’autre est toute autre. Attention donc à ne pas tomber dans le piège des traductions « faciles » comme « grandes écoles », dont la traduction littérale « High School » signifie en fait « lycée ». De même, « Bachelor Degree » correspond à la Licence et non au Baccalauréat (high school diploma).
Plus généralement, les sigles évidents de l’enseignement supérieur pour les Français (par exemple HEC, DUT, etc.) sont souvent inconnus des étrangers. Afin d’éviter les confusions, expliquez la spécialité et le niveau d’études. La règle s’applique pour certaines grandes entreprises, mentionnez le secteur, l’effectif, éventuellement le chiffre d’affaires. N’essayez pas de trouver à tout prix des équivalences !